Sortie intéressante [Vanessa]

-Bonsoir... vous êtes nouvelle à Tree Hill?

Olivia n'était arrivée à Tree Hill que depuis hier au soir et déjà, elle avait repéré le meilleur endroit pour sortir ! Elle espérait y voir son amie Rachel. Avec le déménagement, impossible de remettre la main sur le chargeur de son téléphone portable, or celui-ci était déchargé. Du coup, pas de quoi appeller Rachel pour le moment. Alors le seul moyen de la trouver : aller dans les endroits branchés ! Son amie avait toujours été une fêtarde, à n'en pas douter !

La jeune femme entra donc dans la boîte. Elle s'était habillée de façon simple mais sexy : une veste en cuir, un top gris avec des lettres imprimées rouges et blancs, un jean foncé et ses petites bottines noires. Elle s'assit au bar, tranquillement, et commanda un verre de malibu coco, son alcool préféré. Alors qu'on la servait et qu'elle commençait à siroter une ou deux gorgées, un jeune homme, séduisant certes, mais culotté, s'approcha d'elle et entama la conversation. Non, Olivia n'avait pas confiance en la gente masculine, mais elle acceptait de discuter. Et puis peut être pourrait-il la renseigner sur Rachel. Elle répondit donc d'une voix plutôt aimable :

"Et bien oui. C'est la troisième fois que l'on me demande ça depuis que je suis arrivée. A croire que ce soit inscrit sur mon front."

Il était vrai qu'en allant commander une petite pizza la veille, la vendeuse lui avait posé cette question, tout comme le barman le lendemain matin lorsqu'elle prit son café. Mais Vanessa se dit qu'il s'agissait là d'une petite ville, que les gens se connaissaient vite et que du coup, quand une nouvelle tête arrivait, on la remarquait de suite. La jeune femme but une nouvelle gorgée avant de se présenter, par politesse. Elle tendit sa poigne au jeune homme :

"Vanessa Wilder."

-Danny McCoy. Je viens de Vegas. Et croyez-moi, dans cette ville, au bout d'un bon mois, vous connaissez tout le monde de vue! On repère vite qui vient d'arriver...

Que Danny ait voulu la mettre dans son lit ou non, cela ne changeait rien à son attitude. La prudence est mère de sûreté comme on dit. Mais Vanessa apprendrait tout de même à connaître ce jeune homme, si il se montrait interessant et sympathique. Après tout, ne pas faire confiance à quelqu'un ne veut pas forcément dire ne pas se lier d'amitié avec. Si on y regarde, Vanessa ne fait pas pleinement confiance à Rachel qui est pourtant une très bonne amie ! Non, la jeune femme n'avait confiance qu'en une personne : elle.

Toujours est-il que le jeune homme se présenta et serra la main que Vanessa lui tendait. Il était de Vegas alors ? Vanessa avait toujours souhaiter faire une virée là-bas l'histoire d'un soir. Aller dans les plus grands casinos, dans les plus beaux hotels, dans les plus somptueuses suites... Ca paraissait très palpitant ! La jeune femme, lui lâchant la main, répondit avec intêret :

"Ah Vegas ? Pourtant avec tous les gens qui passent, ce doit être difficile de s'habituer aux gens ! Moi aussi je viens d'une grande ville : New-York. J'avais la chance de bien connaître les gens là-bas. Je me doute qu'ici ça ira très vite : c'est une si petite ville à côté de là d'où je viens."

Il était vrai qu'avec tout le bénévolat qu'elle comptait faire, elle allait avoir le temps d'apprendre à connaître les gens ! D'ailleurs, Vanessa avait déjà commencer à éplucher les petites annonces dans le journal en début de matinée.

Danny McCoy... Danny McCoy... ce nom évoquait quelque chose à Vanessa, mais elle ne savait dire où elle l'avait entendu.. Peut être n'était-ce qu'une impression, c'est pourquoi elle ne chercha pas plus dans son esprit. Voulant continuer la conversation, elle chercha à en savoir plus sur le séduisant Danny. Elle continua donc :

"Et que faîtes-vous comme métier Danny ?"

Vanessa pensait que le métier permettait d'en apprendre un peu plus sur le caractère d'une personne. Peut être en apprendrait plus sur Danny. Elle ignorait pourtant que son métier l'aiderait sûrement à expliquer pourquoi elle avait l'impression de connaître son nom.

HS : Désolée, j'ai pas fait un bon poste mais jsuis fatiguée à cause de ma soirée !

-J'étais agent de sécurité dans un grand casino. Quand vous avez ce poste, vous êtes forcé de connaître du monde pour savoir où chercher lorsque vous avez des affaires qui n'ont pas à être ébruitées. Et puis, je suis physionomiste, alors, je repère vite les personnes nouvelles. Surtout dans une ville si petite que Tree Hill... par rapport à Vegas!

-Je suis auteur... enfin, je cherche surtout à ce qu'on sorte enfin mon premier roman! C'est pour ça que je suis venu à Tree Hill... c'est plus calme que Vegas, pour écrire! Et vous? Que faites-vous dans la vie?

Agent de sécurité à Vegas ? Et bien au moins, Vanessa était sûre de ne pas se faire embêter ce soir ! Ce qu'il lui disait était tout à fait cohérent et la jeune femme eut l'impression que Danny était le genre d'homme à se lier facilement avec les gens, à savoir vite se faire des relations. Il avait l'air d'être un homme sûr de lui et de ce qu'il faisait. C'était plutôt rassurant. C'est vrai : pour avancer dans la vie, il ne faut pas douter. Peut être se trompait elle, mais c'était en tout cas l'impression qu'il lui donnait de lui.

Lorsqu'il lui dit qu'il était auteur, tout lui revint d'un coup ! Elle savait maintenant où elle avait entendu parlé de lui. Ou plutôt lu son nom ! En effet, il s'était trouver dans le bureau de son éditeur à New-York. Vanessa, amusée et à la fois étonnée par cette situation, fit part de sa découverte à Danny :

"Je savais que votre nom me disait quelque chose ! Je suis auteur moi aussi. Et dans la maison d'édition qui publiaient mes livres, dans le bureau de mon éditeur, il y avait votre écrit. Malheureusement, New-York est sûrement l'une des villes où il est le plus difficile de se faire accepter dans le monde du livre et ils ne vous ont pas retenus. Ils m'ont moi-même refusée trois écrits avant d'accepter de publier le quatrième qui n'a pas trop mal marché."

Vanessa lui fit un sourire amusé avant de boire une petite gorgée de son malibu coco. Mais elle ne faisait pas qu'auteur dans sa vie ! Ce serait trop peu pour contenter la jeune femme. Elle lui exposa donc le reste de ses activités :

"Je suis également infirmière en intérimaire afin de gagner de quoi vivre entre deux livres. Je mets du temps à écrire en général alors il faut que je vive. Et puis j'aime aider les gens. C'est pourquoi je fais un peu de bénévolat de temps en temps ! Du coup, je vais vite apprendre à connaître les gens d'ici."

Il était vrai que les gens l'appréciaient vite pour tous les petits services qu'elle rendait. Mais pour l'heure, elle commençait à écrire un nouveau livre et même si elle n'avait pas toujours le temps, elle y consacrait au minimum deux heures par jours, c'était un objectif.

-Ah, ça, c'est la dernière chose à laquelle je m'attendais! J'ai écrit et envoyé mon roman à de nombreuses maisons d'édition, mais apparemment, je n'écris pas assez bien pour elle. J'aimerais être publié, mais ils n'ont pas l'air fort décidé à satisfaire mon désir!

-Je vois! Vous m'avez l'air d'une boulimique de travail... je vous admire pour le fait que vous fassiez du bénévolat! Peu de personnes ont assez de coeur ou d'envie pour le faire... personnellement, je n'en ai jamais fait!

-Je vais vous avouer que je savais qu'un de mes auteurs préférés vivait ici... mais que je ne pensais pas tomber sur un autre auteur! Et je suis très agréablement surpris... par contre, je ne pense pas avoir lu votre roman, il faudra que vous m'en donniez le titre.

"Je pense qu'il y a une certaine hypocrisie dans les maisons d'éditions. Après tout, pourquoi un seul éditeur pourrait à lui seul juger des attentes de millions ou milliards de lecteurs ? Un livre peut ne pas plaire à un éditeur mais plaire aux lecteurs. Malheureusement, il faut batailler pour obtenir une chance."

Vanessa n'était pas du genre à penser de façon fataliste. Du genre "on ne peut arrêter le système", "c'est la vie". Non ! C'est, selon la jeune femme, à nous de faire nos choix, de mener notre destinée. Ceux qui ne se battront pas se feront engloutir par le système. Vanessa elle, fait assurément partie des battantes. Parfois elle a peur, mais elle préfère se battre et puis elle est trop orgueilleuse pour se laisser écraser.

Elle apprécia les compliments du jeune homme. Elle aimait que l'on félicite ses actions ou qu'on l'encourage. Elle savait au moins que ce qu'elle faisait comptait. La jeune femme lui répondit avec amabilité :

"Merci, c'est gentil. Disons que j'aime aider les gens. Il y a beaucoup de personne que l'on peut aider, dépanner, et puis ça ne prend pas tant de temps que ça. En plus j'ai horreur de rester innactive alors quand j'ai des pannes d'inspiration plutôt que de tourner en rond, je me rend utile."

Quand le jeune homme lui dit qu'il n'avait jamais fait de bénévolat, Vanessa sourit. Les bénévoles n'étaient pas très nombreux et il n'était jamais tard pour recruter ! Malignement, elle lui avança son idée, "à pas de loups" comme on dit...

"Et bien, si un jour vous vous sentez l'âme d'un bénévole, je pourrais vous apprendre les rudiments du bénévolat !"

Bon d'accord, dans le genre discret, on pouvait mieux faire ! Mais Vanessa ne prenait pas toujours des gants que voulez-vous ! Et puis, si elle pouvait réussir à rallier quelqu'un à sa cause, pourquoi pas ! Danny évoqua alors la présence d'un auteur connu. Vanessa comprit de suite de qui il parlait : Lucas Scott. Rachel en avait beaucoup parlé à Vanessa lorsqu'elle avait attrapé celle-ci avec le premier livre de l'auteur. La jeune femme l'avait d'ailleurs adoré et il se classait parmis ses livres préférés. Tellement de poésie, tellement de beauté, de sentiments, de vérité... C'était tout ce que la jeune femme aimait. Elle avait même été confronté à un dilemme puisqu'elle-même avait une écriture très poétique : elle craignait alors de passé pour un copié-collé de Monsieur Scott. Fort heureusement, son éditeur l'avait soulagée en lui assurant qu'elle avait une écriture plus métaphorique, plus implicite et plus "féminine" que le célèbre auteur.

Danny amena la jeune femme a parler de ses oeuvres. La jeune femme essaya de trouver les mots les plus simples pour ne pas faire prétentieuse :

"Et bien je compte à mon actif un recueil de poésie, "Songes chimériques" et le roman "Fille de l'automne" ou une jeune fille qui a vue sa mère l'abandonner quand elle était petite part à sa recherche. Je ne vous en dis pas plus au cas où vous seriez amené à le lire. Et vous, qu'avez-vous fait ?"

-Je sais bien, et je continue de m'accrocher, d'espérer. J'envoie à tellement de maisons d'édition... et je continuerai à les emmerder jusqu'au moment où ils publieront enfin ce roman! Surtout que le deuxième est déjà en cours d'écriture, vu que les idées me viennent... enfin bon, je crois que tous les auteurs ont ce problème, de devoir batailler ferme pour que ce livre soit enfin accepté par une maison d'édition!

-Pourquoi pas?! Ca fait longtemps que je me dis qu'il faudrait que je fasse quelque chose de bien, et le bénévolat serait très certainement une bonne chose! Et puis, j'admire toujours les gens qui le font, alors, pourquoi pas moi?

-Je n'ai qu'un seul roman à mon actif, et il n'est toujours pas sorti. Il s'appelle "Et revenons sous la pluie". C'est l'histoire d'un homme qui revient du combat et qui se rend compte que tout a changé... tout.

Vanessa sourit, amusé. C'est vrai, Danny semblait déterminer. C'était bien de voir quelqu'un se battre pour ses idées, ses écrits, ses envies. Les gens baissaient beaucoup trop vite les bras de nos jours, aux yeux de la jeune femme. Alors que se battre, c'est selon elle primordiale pour subsister. Vanessa se battait chaque jours ! Que ce soit pour ses écrits, contre son père, contre son passé, contre ceux qui l'embêtaient. Chaque jours au moins une fois elle affrontait quelque chose ou quelqu'un. Il le fallait. Parfois elle était fatiguée de se battre mais pour l'heure, elle sentait dans son coeur la force de dix lions ! Elle aurait été capable d'affronter n'importe quoi !

Danny se montra favorable face à l'idée de faire du bénévolat avec Vanessa. La jeune femme vue là un point très positif : les hommes étaient moins nombreux que les femmes dans ce domaine. Bien moins généreux et altruiste, en avait déduit la jeune femme. Elle lui sourit aimablement et lui répondit :

"Bonne initiative. C'est plutôt rare chez les hommes. Surtout que c'est accessible à tous, mais rares s'en donnent la peine. Nous verrons ça un de ces quatre alors !"

Elle l'écouta alors parler de son livre. Elle fut interpellée. Comme ça, l'histoire l'intriguait et elle aurait bien voulut en savoir plus. Elle aimait bien les histoires où le héros se retrouvait désemparé et seul. Elle avait hâte que son livre soit imprimé et vendu. Elle serait sûrement l'une des premières à l'acheter. Vanessa en fit part à Danny :

"Je n'ai encore rien lu de ce livre, mais j'imagine qu'il doit être beau. J'ai hâte de le lire alors."

Elle lui sourit et finit la dernière gorgée de son verre. Ce Danny lui semblait plutôt sympathique, surtout pour un homme. Attention, pas question de lui faire confiance ! Pourtant, elle sentait qu'elle s'entendrait malgré tout bien avec lui. Et puis ils avaient pas mal de choses en communs, c'était plutôt drôle ! Le hasard fait bien les choses des fois. Elle leva vers lui ses grands yeux bleus et sembla le sonder du regard. Quels secrets pouvaient bien cacher cet homme ? Car oui, Vanessa en était persuadée, Danny cachait beaucoup de choses. C'est comme ça qu'elle voyait les hommes : de grands menteurs et de beaux parleurs. Elle eut un sourire amusée et se mordit la lèvre en baissant les yeux. Elle les releva et lâcha simplement à l'adresse de Danny, mystérieuse :

"Aah ! Si je pouvais savoir ce que vous dissimulez Monsieur McCoy !"

-J'accepte d'essayer! Maintenant, on verra si ça me convient ou pas... si c'est le cas, je vous promets de revenir fréquemment! Si pas, j'essaierai peut-être d'aider d'une autre manière... mais bon, on verra bien!

-Je pourrais vous retourner cette affirmation...

-Qu'est-ce qui vous amène à Tree Hill, ou sinon?

Un soupire ? Vanessa eut l'impression que peut être, elle gênait Danny. Mais après tout c'était logique : bien sûr qu'il cachait des choses, comme tout le monde. La jeune femme était simplement curieuse. Peut être un peu trop. Mais au moins elle se montrait telle qu'elle était. Des secrets, elle aussi en avait. Mais il n'y avait que deux personnes qui les connaissaient à peu près tous : son père et Rachel. C'est tout. Et puis elle ne se confierait pas à Danny en une soirée. Elle n'en attendait donc pas plus de lui. Elle ne fut pas choquée par la question du jeune homme. Elle haussa cependant un sourcil et se penchant légèrement vers lui elle murmura :

"Sachez que mon arrivée à Tree Hill ne cache rien. Je ne fuis personne, je viens porter secours à une bonne amie."

Elle commanda un deuxième malibu coco au serveur. On ne tarda pas à la servir. Elle but une nouvelle gorgée mais plus courte. La demoiselle ne tenait pas trop l'alcool alors elle préferait boire ce nouveau verre de façon plus lente si elle ne voulait pas se retrouver dans un état qu'elle préférerait éviter... Ne voulant pas laisser son interlocuteur dans le mystère, elle continua d'une voix plutôt sérieuse, vue le sujet :

"Son ex la cherche et j'essaie de lui éviter de se faire retrouver. Il n'est pas le genre de type fréquentable et il a déjà causé beaucoup de dégât par le passé. Alors je dois l'aider. Vous les hommes, vous êtes parfois dangereux."

Vanessa haussa les épaules. Ces derniers mots en disaient longs sur ce qu'elle pouvait bien penser de la gente masculine. Une façon de laisser à Danny entrevoir quelque chose... sans tout dévoiler ! Au moins, elle ne lui avait pas mentit : elle n'était venue que pour cette raison. Après tout, elle était bien avec son père à New-York a travailler et faire son bénévolat. Ici elle devrait retrouver un nouveau boulot, un nouvel appart, ce refaire un cercle d'amis... Mais la jeune femme n'est pas du genre à avoir des difficultés à se détacher des gens. Disons qu'elle n'a jamais trouvé quelqu'un à qui vraiment s'attacher...

Mais avec la jeune femme, c'est donnant donnant ! Elle est certes très gentille, généreuse et aimable, mais elle peut aussi se montrer d'un caractère têtu et grande gueule ! Elle avait fait entrevoir quelque chose à Danny, à son tour. Elle lui répondit alors :

"Et vous, comment se fait il que vous soyez seul dans ce bar alors que vous semblez installé à Tree Hill depuis un moment ?"

Elle sourit. Vanessa montrait là un petit bout de la répartie qu'elle avait hérité de son cynique de père. Lui était cent fois pire. Danny pouvait être heureux d'être tombée sur la demoiselle et non sur son paternel. Quoiqu'un Wilder au féminin, c'était peut être pire par moment...

-Je vois le genre... un connard qui n'arrive pas à accepter une rupture... et qui la harcèle, c'est ça?

-Très bonne question!

Je suis à Tree Hill depuis quelques mois, mais je vais vous avouer que je ne suis pas beaucoup sorti, à part pour faire mes courses, ou les choses indispensables... et puis, je me suis rendu compte que la solitude, c'est bien... mais avoir des connaissances, des amis, tout ça, c'est mieux! J'avais besoin de me changer les idées. Et donc, me voilà!

A sa question, Vanessa acquiesça. Bon, elle n'était pas sûre à cent pour cent que c'était vraiment pour cette raison, mais en fait elle n'en voyait pas d'autre. Et puis, à ses yeux Alex était vraiment un connard. Un homme qui enfonce sa petite amie, n'est pas capable de l'aider à sortir de ses problèmes mais qui en plus cherche à la retrouver alors qu'elle commence à sortir la tête de sa pile de problèmes, pour elle, oui, c'est un connard. Alex avait toujours eut une belle gueule mais un fond très sombre. Il n'était pas foncièrement mauvais, Vanessa le savait, mais il faisait trop de dégâts pour qu'elle le laisse s'approcher trop de l'une de ses seules vraies amies.

La jeune femme souria. Danny savait attiré l'attention. Mais surtout, il semblait se sortir de questions gênantes avec une aisance rassurante. Au moins, il prouvait qu'il était décontracté et qu'en plus il en avait dans la caboche. Les deux étaient importants. Oui, Danny montrait qu'il était un battant. Vanessa se souvint d'un homme qui avait tenté de la dragué et qui était partie au bout de cinq minutes : c'était un crétin et il n'avait pas su contourner les pièges de la jeune femme. Du coup, il était passé pour un gros bennet et s'était ridiculisé, repartant blême. Vanessa avait bien rit ce soir là. Avec Danny, cette situation ne risquait pas de se reproduire ! Et puis, c'était un écrivain après tout ! Quoiqu'il y a avait des cons, même chez les écrivains. ^^

Toujours est-il que Vanessa fut étonnée par la réponse du jeune homme. Elle, quand elle débarquait quelque part, elle avait besoin de visiter, de faire des connaissances, de bouger. Pas parce qu'elle avait peur de la solitude, non. Simplement parce qu'elle était curieuse ! Et puis avec toutes les activités qu'elle faisait et aimait faire, elle était obligée de sortir. Rester cloîtrer à la maison, très peu pour elle. Elle lui dit d'un air un peu titilleur :

"Oh je serais donc la première rencontre de Danny l'Hermite ! Honorée."

Elle plongea son regard espiègle dans celui du jeune homme. Elle passait une bonne soirée. Mais lui ? Quand était il ? Pour le savoir, espérant qu'il serait honnête, elle lui tendit une perche :

"J'espère juste que notre Hermite ne s'ennuie pas pour sa première soirée à l'air libre ?"

-En effet... vous êtes ma première rencontre, hormis les caissières et boulangères, depuis que je suis arrivé ici! Quelle chance vous avez!

-Oui, une très bonne soirée... je crois que je devrais sortir plus souvent! Je suis très heureux de vous avoir rencontrée.

"J'ai toujours eut de la chance. A Vegas, vous m'auriez appellé Lady Chance, celle qui fait tourner la chance aux tables de jeux."

Vanessa adorait cette légende. C'était même une des raisons pour laquelle elle voulait aller à Vegas, voir si ce genre de chose pouvait arrivé où si tout n'était que méchanique implacable. Bien que la jeune femme ne croit plus en Dieu, elle était croyait en la notion de chance et de malchance, voir même de karma. Mais pas de façon excessive, au contraire, de façon plutôt rationelle : on ne récolte que ce que l'on sème. Mais son père est encore plus pragmatique, ce qui donne parfois lieu à quelques conflits d'idées entre eux deux.

Toujours est-il que Danny lui fit part de sa joie de l'avoir rencontrée. Mais en fait, c'était Vanessa qui se sentait chanceuse : parmis tous les abrutis qui devaient traîner à Tree Hill, le premier homme qui l'avait accosté lui paraissait être un homme bien. Elle ne s'arrêterait certainement pas sur cette image, restant sur ses gardes et n'aimant pas juger hâtivement les gens, mais pour l'heure, c'est ce qu'il lui évoquait. Elle lui sourit, flattée par ses mots et répondit avec amabilité :

"Merci. Sachez que je passe également une bonne soirée. Pour une première sortie à Tree Hill, je m'en sors très bien. Au moins en m'endormant ce soir, je ne me dirais pas "faut que je me tire de là tout de suite" ! C'est déjà ça de gagner !"

Il était vrai qu'à la base, elle était venue pour alerter Rachel mais rien d'autre. Elle n'avait pas pour projet de s'installer ici et d'y vivre pour toujours. Peut être que d'ici quelques semaines, après s'être assurée qu'entre elle et Alex, tout était clair, ou après que ce-dernier quitte la ville, elle-même partirait. Mais Vanessa était comme ça : elle n'avait jamais eut de vrai attache. Au fond, elle aimerait, mais les occasions étaient trop rares. Prudente, la jeune femme avançait parfois lentement sur certains terrains. Elle lâcha alors à Danny, dans un haussement d'épaule :

"M'enfin, je ne sais pas combien de temps je vais rester ici ! Faut voir. Qu'est-ce qui vous plaît tellement ici ? Qui vous pousse à rester alors que vous pourriez retourner à Vegas ?"

Cette question là, la jeune femme ne la posait pas à cause d'une soudaine curiosité sur Danny, elle la posait parce qu'elle était curieuse de l'endroit. C'est vrai ! Pour elle, quitter un endroit comme Vegas et venir s'installer dans une petite ville était plutôt dur à imaginer. Elle-même n'était pas venue dans son propre intêret et ne savait combien de temps elle restait. Mais il était quasi-certain dans son esprit qu'elle repartirait pour New-York une fois ses affaires réglées. Qu'est-ce qui la forcerait à rester ? Rien ni personne. Alors pourquoi et comment Danny avait il été séduit par cette ville ? Oui, cette question l'intéressait.

-Vous auriez surtout été très mal vue par la sécurité du casino! Les gens qui ont trop de chance, on trouve un moyen pour les faire dégager vite-fait, avant qu'ils ne nous ruinent!

-En effet, c'est déjà ça de gagné! Mais je crois que vous allez vous plaire ici. Les auteurs s'en sortent plutôt bien ici, pour écrire. Pour faire publier, moins... mais vous, vous y êtes déjà arrivée, donc, ça ne devrait pas vous poser de problème!

-Ce que j'avais à Vegas ne me retenait plus. Les seules choses qui m'y retenaient n'y sont plus, et je suis donc venu à Tree Hill, coin réputé assez calme, ce dont j'avais besoin pour écrire mon premier roman. Et puis, je ne voulais pas que les gens que je connaissais en tant qu'agent de la sécurité ne jugent mon roman les premiers en disant "Un agent de la sécurité écrivain? On aura tout vu...". Ici, personne ne me connaît. Ce qui me pousse à rester, c'est que la vie que j'ai ici me plaît plus. le calme me plaît, la tranquillité me plaît. Et puis, bien d'autres choses, aussi...

"Et bien, disons que comme ma maison d'édition est en attente d'un prochain livre, j'ai déjà de quoi me faire publier. Pour ce qui est de l'écriture, ça fait longtemps que je n'ai pas trouvé l'inspiration. New-York est trop speed, j'arrive plus trop à suivre. Du coup, je vous crois quand vous me dîtes que Tree Hill est adéquate pour ça. C'est sûr que vue le calme qui reigne, ça me fera des vacances reposantes !"

Danny lui répondit alors, lui expliquant ce qui lui plaisait à Tree Hill. Vanessa s'attendait à ce qu'il lui dise qu'il avait adoré le côté pitoresque de la ville ou sa communauté chaleureuse. Mais en fait, il lui apparut claire que c'était plutôt pour trouver un nouvel endroit auquel s'attacher, Vegas n'ayant plus rien pour le retenir. Vanessa elle ne pouvait pas se plaindre de ça : c'était un choix. Au moins ça lui donnait toujours des grands airs de vagabondes ! Cette image ne manquait jamais de la faire sourire d'ailleurs. La dernière phrase de son interlocuteur lui laissa présager qu'il ne disait que le strict minimum... Et Vanessa respectait totalement ça ! Elle-même n'était pas vraiment petites révélations et grandes confidences ! Alors elle but une gorgée avant de lui répondre :

"Je vois. J'espère qu'ici vous trouverez des gens et des choses auxquelles vous attacher. En tout cas, j'espère que Tree Hill me plaira autant qu'à vous Danny. J'espère surtout que cette ville m'aidera à retrouver un peu d'inspiration. J'ai déjà une semaine de retard sur mon livre."

Elle ne put s'empêcher de rire. C'est vrai, les auteurs respectent très rarement les délais imposés par les éditeurs. Mais la jeune femme l'assumait bien : elle pensait que le vrai tort venait des maisons d'éditions qui ne semblaient pas comprendre la complexité de l'écriture. Elle fit part de ses idées à Danny :

"Les éditeurs ne comprennent pas que ce n'est pas si facile d'écrire. L'écriture, ça repose sur une constante réflexion et remise en question de soit. Est-ce que l'on est prétentieux en pensant que ses lignes suffisent ou trop exigent en supprimant des phrases qui pourraient conquérir le coeur des lecteurs ? Il faut aussi que ça nous plaise à nous et que l'on soit sûr avant de le rendre à l'éditeur. Malheureusement, l'écriture d'un livre ne repose pas que sur l'imagination et l'inspiration, mais aussi sur l'estime de soit."

Mais pour Vanessa, elle n'avait là qu'un problème d'inspiration. Il ne s'agissait pas de ne pas aimer les lignes qu'elle écrivait : elle n'en avait aucune à écrire. Sa vie était rentrée dans une telle monotonie qu'elle n'était plus capable d'écrire un mot. C'était assez gênant. C'est pour ça qu'elle espérait profité de l'aide qu'elle apportait à Rachel pour changer d'air. Ceci dit, elle prenait les choses avec humour :

"J'ai de la chance, je suis plutôt sûre de moi ! Comme dit mon père, tu ne peux pas être sûr des autres, mais si tu ne peux même pas être sûr de toi, alors on peut dire que tu es en perdition !"

-Des vacances reposantes, c'est le moins que l'on puisse dire! Par rapport à New York, Tree Hill est carrément une ville qui dort tout le temps!

-Vous vous y attacherez. Je crois que Tree Hill est une ville que tout le monde peut aimer. Il y a beaucoup de choses à faire, et les gens sont très respectueux et sympathiques... c'est pas comme dans les grandes villes!

-Vous avez raison, mais bon... notre boulot est d'écrire, le leur est de nous publier. Je crois que eux ne comprennent pas notre métier bien sûr... mais nous, peut-être que quelque part, on ne comprend pas bien le leur non plus!

Une ville que tout le monde peut aimer ? Vanessa restait perplexe. Comme elle ne savait pas encore combien de temps elle resterait, elle espérait ne pas être amoureuse de cette ville trop vite, même si ça allait être un vrai challenge. Vanessa s'attacher ? Il faudrait être le voir pour le croire. Mais peut être Danny accomplirait il un petit miracle ? En tout cas, il aurait du pain sur la planche !!

"Oui j'ai remarqué aussi. Les gens m'ont plutôt bien accueillit ! J'espère continuer sur cette voie lorsque je chercherait un boulot ou du bénévolat à faire !"

"C'est une bonne remarque. Cependant, je crois que le leur est plus simple. Au fond, ils doivent lire, choisir les meilleurs écrits - et ils ne font pas toujours les meilleurs choix - et donner des délais aux auteurs selon des délais que leurs donnent leurs supérieurs. Cependant, ils sont maîtres du destin des autres et du leurs. Tandis qu'un auteur ne peut que s'en remettre aux éditeurs. La preuve : je suis sûre que vos écrits sont bons vue la vigueur d'esprit dont vous faîtes preuve, mais les éditeurs ne semblent pas y voir là un potentiel. Leur vie ne change en rien en vous refusant, la vôtre oui. Je pense donc comprendre leur travaille un peu plus qu'ils ne comprennent le nôtre."

Le ton était donné. Vanessa comptait bien montrer à Danny qu'elle aussi en avait dans la tête. Elle appréciait d'autant plus le jeune homme qui se montrait intelligent et ouvert. Ca la changeait des bennêts de News-York qui ne savaient parler que de base-ball, de belles voitures et d'argent. A New-York, il y avait beaucoup de Treaders et de boursiers. Sauf que Vanessa n'aimait pas trop les chiffres, la logique et les probabilité. Elle était plus détachée, plus libre, et préferait s'en remettre au destin ! Calculer les choses à l'avance, très peu pour elle.

Ceci dit, elle attendait de voir la réponse de Danny. Jusqu'ici, il avait sut se montrer différent, meilleur, que la plupart des rencontres masculines que Vanessa avait fait. Mais n'était-ce qu'une illusion, que de la poudre aux yeux, ou l'homme en valait il vraiment la peine ?

-Je crois que vous continuerez à être bien accueillie. Et puis, on a toujours besoin de bénévoles, pour aider... je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas le cas!

-Je crois, personnellement, que nous ne comprenons pas exactement leur travail. Partir en week-end avec une grosse vingtaine de bouquins à lire obligatoirement pour répondre aux exigences des patrons, ce genre de choses... nous, à la limite, pouvons nous permettre de dépasser un délai. Ils nous appellerons, nous rappellerons que nous l'avons bel et bien dépassé, mais nous ne nous ferons pas virer pour autant. Si eux rentrent le lundi matin, sans avoir lu tous les manuscrits, sans avoir fait ce qu'on leur avait demandé, ils risquent de se faire tout bonnement virer. Quelque part, je comprends que certains romans puissent leur passer par-dessus la tête. Après tout, avec le nombre qu'ils reçoivent, ça arrive et c'est normal. Nous ne connaissons pas leur style de vie, nous, nous écrivons quand nous avons l'inspiration. Eux, ils lisent, même si ils n'en ont aucune envie...

Vanessa écouta attentivement la réplique de son interlocuteur. Et elle était de plus en plus étonné par Danny. Il avait vraiment l'esprit vif, la langue bien pendu et une bonne répartie. Le jeune homme se montrait donc de plus en plus intéressant et Vanessa avait du plaisir à discuter avec lui. Il était agréable et au moins, difficile d'avoir un gros blanc dans une discussion avec lui. La jeune femme devait maintenant trouver quelque chose à répondre. Les choses semblaient un peu plus complexes maintenant. Il était vrai que là, il lui avait posé une colle. Vanessa creusa dans son esprit, ses méninges fonctionnaient à plein turbo. Pourtant elle ne laissait rien parraître, buvant une gorgée. Puis, ne tardant plus à trouver de quoi répondre, elle lui relança avec assurance :

"Si nous ne comprenons pas le leur, ils ne comprennent pas le nôtre. Il est évident que si ils savent que nous avons besoin de plus de temps et que eux-même doivent rendre les écrits en temps et en heure à leurs supérieurs, ils ont plus intêret à demander un plus large délais. Parfois ils ne l'obtiendront pas, c'est évident, mais il ne coûte rien d'essayer. Ensuite, pour ma part, je doute que tous les éditeurs soient scrupuleux et lisent jusqu'au bout tous les livres qu'on leur impose. Je pense que beaucoup passe à la trappe. C'est possible que ce soit ce qui est arrivé au vôtre. Car il ne faut pas perdre de vue que leur travail est bien plus proche du business que le nôtre. Je doute qu'il existe encore beaucoup d'éditeurs qui aient réellement la passion des livres. Certains auteurs n'écrivent que dans un but commercial, avec des phrases toutes faites et des situations déjà vues. Mais ils sont bien plus rares. Donc pour moi, les éditeurs ont un travail quand même plus simple que le nôtre."

Vanessa afficha un sourit satisfait, espiègle, provocant Danny. Alors, le jeune homme allait-il s'incliner ou trouverait il de quoi répondre ? Dans les deux cas, elle n'en penserait pas moins de lui : c'était un homme cultivé et intelligent. Il avait marqué déjà quelques points et bien que ce soit difficile avec Vanessa, lorsque ça arrive, ils restent acquis. Et puis, le jeune McCoy, en plus d'être cultivé, était très sympathique et agréable. Mais ne croyez pas que Vanessa ait baissé sa garde ! Il en faudra bien plus pour fissurer la carapace !

"Alors Danny ? Qu'en pensez-vous ?"

le relança-t-elle.

-Bien sûr, leur travail, c'est du business pur et dur, je comprends ce que vous voulez dire. Vous estimez que leur travail est plus simple que le nôtre? Je ne le pense pas pour ma part. Peut-être pour les débuts, quand nous sommes à la recherche d'un éditeur. Mais eux ne sont-ils pas à la recherche DU bon bouquin qui permettra de lancer leur carrière, d'avoir la reconnaissance de leurs supérieurs? Quelque part, il est tout aussi difficile pour eux de s'imposer. Il leur faut choisir LE bon bouquin, celui qui plaira à la fois à son supérieur, et plus encore au public. Ne lisons-nous pas des bouquins totalement inconnu, alors qu'ils sont excellents? Je crois que je peux comprendre le fait qu'ils lisent en diagonale. Ils sont pressés, au départ, de trouver le bon bouquin. Et puis, ils se lassent, comme tout le monde. Et je reste persuadé qu'un jour, quelqu'un trouvera mon roman comme celui qui lancera sa carrière. J'en ai l'impression. C'est peut-être orgueilleux, mais j'en ai l'intime conviction.

Mais c'est qu'il lui posait de plus en plus de colle celui-là ! Vanessa ne pouvait que sourire, satisfaite que ce débat ne s'arrête pas encore. Et il avait l'air tellement convaincu que cela lui donnait encore plus envie de trouver une réponse à donner. Elle ne voulait pas encore s'avouer vaincue. La passion de leur discution ou la grotesque fierté héritée de son père ? Un peu des deux, très certainement ! Toujours est il qu'elle réfléchit, pesa à nouveaux ses mots, le pour, le contre, le neutre. Elle trouva assez rapidement sur quoi enchaîner et donc, enchaîna :

"Sur ce point, je suis d'accord avec vous. Mais après cela dépend du but de la découverte d'un tel livre. Certain n'y verront là qu'un moyen de se faire du fric, et les plus rares verront un chef d'oeuvre qu'ils ont l'honneur de découvrir. Mais eux, il ne leur suffira que de quelques livres à découvrir pour se forger une solide réputation. Ils pourront bien flancher une ou deux fois, il le sera toujours facile de rejeter la faute sur une génération en manque d'originalité. Tandis que nous, auteurs, nous devons nous accrocher, rester toujours à un niveau d'écriture au moins égal, sinon meilleur pour pouvoir nous faire un nom dans se milieu. Et à la moindre erreur, au moindre écrit faible et simple, c'est le déséquilibre pour les plus chanceux, sinon la chute. Il nous faut être parfait à chaque écrits. Eux n'ont qu'à se contenter de quelques bons choix."

Vanessa avait foi en ce qu'elle disait. Peut être que les quelques mésententes et frictions avec son éditeur y étaient pour quelque chose, mais toujours est-il qu'elle n'avait jamais trouver de vrais bons éditeurs. Elle sourit à Danny. Peut être trouverait-il de quoi répondre mais à vrai dire pour sa part, il lui semblait avoir tout dit. Elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pourrait rajouter. Peut être que la réponse du jeune homme lui redonnerait de l'inspiration pour se débat passionant, mais pour l'heure, son esprit était un peu vide. Au moins, ça lui avait changé les idées et ça l'avait détendue ! Peut être même qu'elle se sentirait d'attaque pour une déballage de cartons en rentrant chez elle !

-Mmmh... je crois que là, vous me laissez à court d'arguments...

-Vus devez être la première, femmes et hommes confondus, à avoir réussi à me laisser à court d'arguments. Pourtant, je suis convaincu de ce que je dis. Nous avons des idées qui divergent, et je respecte tout à fait la vôtre... quoique je sois un peu écoeuré que vous ayez réussi à me faire taire!

-Je vais être honnête avec vous, je ne m'attendais pas du tout à ce que vous soyez aussi... têtue? Je ne sais pas trop quel mot je pourrais mettre là-dessus. Mais je dois avouer que je suis très agréablement surpris!

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